Les Quatre saisons

Poésies Stuart Merrill

C’est la pluie, comme un frais pardon,
Sur la route qui poudroie au soleil,
Et parmi les jardins de ce printemps vermeil,
C’est le tintement clair des gouttes qui font
Des ronds dans l’eau glauque des citernes.

Sur les collines les nuages roses cernent
Amoureusement le léger horizon
Comme des lèvres humides d’anges.
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Je veux que l’Amour entre comme un ami dans notre maison,
Disais-tu, bien-aimée, ce soir rouge d’automne
Où dans leur cage d’osier les tourterelles monotones
Râlaient, palpitant en soudaine pâmoison.

L’Amour entrera toujours comme un ami dans notre maison,
T’ai-je répondu, écoutant le bruit des feuilles qui tombent,
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À Edmond Pilon

C’est la Ville malade et lasse comme une mère,
Qui dort d’un lourd sommeil au bord d’un fleuve de mort.
Tant de ses fils, jadis, casqués d’ailes de chimère,
Sont partis, poings crispés à leur bannière éphémère,
Qu’elle a peur, ce soir-ci, des souvenirs du sort.

Aussi dort-elle, au son monotone de ses cloches,
Auprès du pont de pierre où nul voyageur ne va
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