Né le l9 août 1780, Pierre-Jean de Béranger trouve la mort dans sa ville natale, Paris le 16 juillet 1857. Connu pour ses chansons à thème satirique, ce chansonnier célèbre du 18e siècle multiplie les succès tout au long de sa carrière. De par un parcours littéraire exemplaire, le nom Lisette de Béranger, l’héroïne de l’une de ses œuvres est même donné à une rose en guise d’hommage. Lire la suite...
Poésies Pierre Jean de Béranger
Recueils de poèmes
Il était un roi d’Yvetot
Peu connu dans l’histoire ;
Se levant tard, se couchant tôt,
Dormant fort bien sans gloire,
Et couronné par Jeanneton
D’un simple bonnet de coton,
Dit-on.
Oh ! oh ! oh ! oh ! ah ! ah ! ah ! ah !
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De la misère a subi les leçons.
J’avais vingt-ans, une folle maîtresse,
De francs amis et l’amour des chansons.
Bravant le monde et les sots et les sages,
Sans avenir, riche de mon printemps,
Leste et joyeux je montais six étages.
Dans un grenier qu’on est bien à vingt ans !
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Sur l’avenir j’ose interroger Dieu.
Pour châtier les princes de la terre,
Dans l’ancien monde un déluge aura lieu.
Déjà, près d’eux, l’Océan sur ses grèves
Mugit, se gonfle: il vient, maîtres, voyez !
Voyez, leur dis-je. Ils répondent: Tu rêves.
Ces pauvres rois (bis), ils seront tous noyés.
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Crie un soldat sur la frontière
A ceux qui de David, hélas !
Rapportaient chez nous la poussière.
Soldat, disent-ils dans leur deuil,
Proscrit-on aussi sa mémoire ?
Quoi ! vous repoussez son cercueil,
Et vous héritez de sa gloire !
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C’est Catin qu’on me nomme.
Je vends, je donne et bois gaîment
Mon vin et mon rogome.
J’ai le pied leste et l’oeil mutin,
Tintin, tintin, tintin, r’lin tintin ;
J’ai le pied leste et l’oeil mutin :
Soldats, voilà Catin !
A notre poste on nous oublie.
Richard, minuit sonne au château.
DEUXIEME GRENADIER.
Nous allons revoir l’Italie.
Demain, adieu Fontainebleau !
PREMIER GRENADIER.
Par le ciel ! que j’en remercie,
L’île d’Elbe est un beau climat.
DEUXIEME GRENADIER.
Fût-elle au fond de la Russie,
Vieux grenadier, suivons un vieux soldat.
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Dire alors à quelque vieille :
Par des récits d’autrefois,
Mère, abrégez notre veille.
On parlera de sa gloire
Sous le chaume bien longtemps
L’humble toit, dans cinquante ans,
Ne connaîtra plus d’autre histoire.
div class=”poeme”> Salut ! petit cousin germain ; D’un lieu d’exil j’ose t’écrire. La Fortune te tend la main ; Ta naissance l’a fait sourire. Mon premier jour aussi fut beau ; Point de Français qui n’en convienne. Les rois m’adoraient au berceau ; Et cependant je suis à Vienne ! Et cependant je suis…
div class=”poeme”> Chrétien au voyageur souffrant Tends un verre d’eau sur ta porte! Je suis, je suis le Juif-errant Qu’un tourbillon toujours emporte! Sans vieillir, accablé de jours, La fin du monde est mon seul rêve Chaque soir j’espère toujours Et toujours le soleil se lève! Toujours… toujours…
Ensemble nous devenons vieux.
Depuis dix ans je te brosse moi-même,
Et Socrate n’eut pas fait mieux!
Quand le sort à ta mince étoffe
Livrerait de nouveaux combats,
Imite-moi, résiste en philosophe:
Mon vieil ami, ne nous séparons pas.