Voyage au centre de la Terre

Chapitre XXXI

Le lendemain je me réveillai complètement guéri. Je pensai qu’un bain me serait très salutaire, et j’allai me plonger pendant quelques minutes dans les eaux de cette Méditerranée. Ce nom, à coup sûr, elle le méritait entre tous.

Je revins déjeuner avec un bel appétit. Hans s’entendait à cuisiner notre petit menu; il avait de l’eau et du feu à sa disposition, de sorte qu’il put varier un peu notre ordinaire.

Au dessert, il nous servit quelques tasses de café, et jamais ce délicieux breuvage ne me parut plus agréable à déguster. Lire la suite...

Chapitre XXXII

Le 13 août, on se réveilla de bon matin. Il s’agissait d’inaugurer un nouveau genre de locomotion rapide et peu fatigant.

Un mât fait de deux bâtons jumelés, une vergue formée d’un troisième, une voile empruntée à nos couvertures, composaient tout le gréement du radeau. Les cordes ne manquaient pas. Le tout était solide.

À six heures, le professeur donna le signal d’embarquer. Les vivres, les bagages, les instruments, les armes et une notable quantité d’eau douce se trouvaient en place. Lire la suite...

Chapitre XXXIII

Samedi 15 août. — La mer conserve sa monotone uniformité. Nulle terre n’est en vue. L’horizon parait excessivement reculé.

J’ai la tête encore alourdie par la violence de mon rêve.

Mon oncle n’a pas rêvé, lui, mais il est de mauvaise humeur; il parcourt tous les points de l’espace avec sa lunette et se croise les bras d’un air dépité.

Je remarque que le professeur Lidenbrock tend à redevenir l’homme impatient du passé, et je consigne le fait sur mon journal. Il a fallu mes dangers et mes souffrances pour tirer de lui quelque Lire la suite...

Chapitre XXXIV Mercredi 19 août. — Heureusement le vent, qui souffle avec force, nous a permis de fuir rapidement le théâtre de la lutte. Hans est toujours au gouvernail. Mon oncle, tiré de ses absorbantes idées par les incidents de ce combat, retombe dans son impatiente contemplation de la mer. Le voyage reprend sa monotone…

Chapitre XXXV

Vendredi 21 août. — Le lendemain le magnifique geyser a disparu. Le vent a fraîchi, et nous a rapidement éloignés de l’îlot Axel. Les mugissements se sont éteints peu à peu.

Le temps, s’il est permis de s’exprimer ainsi, va changer avant peu. L’atmosphère se charge de vapeurs, qui emportent avec elles l’électricité formée par l’évaporation des eaux salines; les nuages s’abaissent sensiblement et prennent une teinte uniformément olivâtre; les rayons électriques peuvent à peine percer cet opaque rideau baissé sur le théâtre où va se jouer le drame des tempêtes. Lire la suite...

Chapitre XXXVI

Ici se termine ce que j’ai appelé “ le journal du bord “, heureusement sauvé du naufrage. Je reprends mon récit comme devant.

Ce qui se passa au choc du radeau contre les écueils de la côte, je ne saurais le dire. Je me sentis précipité dans les flots, et si j’échappai à la mort, si mon corps ne fut pas déchiré sur les rocs aigus, c’est que le bras vigoureux de Hans me retira de l’abîme.

Le courageux Islandais me transporta hors de la portée des vagues, sur un sable brûlant où je me trouvai côte à côte avec mon oncle. Lire la suite...

Chapitre XXXVII

Il me serait impossible de peindre la succession des sentiments qui agitèrent le professeur Lidenbrock, la stupéfaction, l’incrédulité et enfin la colère. Jamais je ne vis homme si décontenancé d’abord, si irrité ensuite. Les fatigues de la traversée, les dangers courus, tout était à recommencer ! Nous avions reculé au lieu de marcher en avant !

Mais mon oncle reprit rapidement le dessus.

Ah ! la fatalité me joue de pareils tours ! s’écria-t-il. Les éléments conspirent contre moi ! l’air, le feu et l’eau combinent leurs efforts Lire la suite...

Chapitre XXXVIII

Pour comprendre cette évocation faite par mon oncle à ces illustres savants français, il faut savoir qu’un fait d’une haute importance en paléontologie s’était produit quelque temps avant notre départ.

Le 28 mars 1863, des terrassiers fouillant sous la direction de M. Boucher de Perthes les carrières de Moulin-Quignon, près Abbeville, dans le département de la Somme, en France, trouvèrent une mâchoire humaine à quatorze pieds au-dessous de la superficie du sol. C’était le premier fossile de cette espèce ramené à la lumière du grand jour. Près de lui se rencontrèrent des haches de pierre et des silex taillés, colorés et revêtus par le temps d’une patine uniforme. Lire la suite...

Chapitre XXXIX

Pendant une demi-heure encore, nos pieds foulèrent ces couches d’ossements. Nous allions en avant, poussés par une ardente curiosité. Quelles autres merveilles renfermait cette caverne, quels trésors pour la science ? Mon regard s’attendait à toutes les surprises, mon imagination à tous les étonnements.

Les rivages de la mer avaient depuis longtemps disparu derrière les collines de l’ossuaire. L’imprudent professeur, s’inquiétant peu de d’égarer, m’entraînait au loin. Nous avancions silencieusement, Lire la suite...

Chapitre XL

Depuis le commencement du voyage, j’avais passé par bien des étonnements; je devais me croire à l’abri des surprises et blasé sur tout émerveillement. Cependant, à la vue de ces deux lettres gravées là depuis trois cents ans, je demeurai dans un ébahissement voisin de la stupidité. Non-seulement la signature du savant alchimiste se lisait sur le roc, mais encore le stylet qui l’avait tracée était entre mes mains. À moins d’être d’une insigne mauvaise foi, je ne pouvais plus mettre en doute l’existence du voyageur et la réalité de son voyage.

Pendant que ces réflexions tourbillonnaient dans ma tête, le professeur Lidenbrock se laissait aller à un accès un peu dithyrambique à l’endroit d’Arne Saknussemm. Lire la suite...

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