Contes Libertins fin

Du temps des Grecs, deux soeurs disaient avoir
Aussi beau cul que fille de leur sorte;
La question ne fut que de savoir
Quelle des deux dessus l’autre l’emporte
Dur en juger un expert étant pris,
A la moins jeune il accorde le prix,
Puis l’épousant, lui fait don de son âme;

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Les quiproquosDame Fortune aime souvent à rire,
Et nous jouant un tour de son métier
Au lieu des biens où notre cœur aspire,
D’un quiproquo se plaît à nous payer.
Ce sont ses jeux j’en parle à juste cause.
Il m’en souvient ainsi qu’au premier jour.
Chloris et moi nous nous aimions d’amour
Au bout d’un an la belle se dispose
A me donner quelque soulagement,

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Paris, sans pair, n’avait en son enceinte
Rien dont les yeux semblassent si ravis
Que de la belle, aimable et jeune Aminte.
Fille à pourvoir, et des meilleurs partis.
Sa mère encor la tenait sous son aile
Son père avait du comptant et du bien

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Si l’on se plaît à l’image du vrai,
Combien doit-on rechercher le vrai même.
J’en fais souvent dans mes contes l’essai
Et vois toujours que sa force est extrême,
Et qu’il attire à soi tous les esprits:
Non qu’il ne faille en de pareils écrits
Feindre les noms; le reste de l’affaire
Se peut conter sans en rien déguiser;
Mais quant aux noms, il faut au moins les taire;
Et c’est ainsi que je vais en user. Lire la suite...
Je ne connais rhéteur, ni maître ès arts
Tel que l’Amour; il exerce en bien dire;
Ses arguments, ce sont de doux regards,
De tendres pleurs, un gracieux sourire:
La guerre aussi s’exerce en son empire,
Tantôt il met aux champs ses étendards
Tantôt couvrant sa marche et ses finesses
Il prend des cœurs entourés de remparts. Lire la suite...
Me voilà prêt à conter de plus belle;
Amour le veut, et rit de mon serment;
Hommes et dieux, tout est sous sa tutelle;
Tout obéit, tout cède à cet enfant:
J’ai désormais besoin en le chantant
De traits moins forts, et déguisant la chose .
Car après tout, je ne veux être cause
D’aucun abus: que plutôt mes écrits
Manquent de sel, et ne soient d’aucun prix ! Lire la suite...
O combien l’homme est inconstant, divers,
Faible, léger, tenant mal sa parole !
J’avais juré hautement en mes vers
De renoncer à tout conte frivole.
Et quand juré ? c’est ce qui me confond,
Depuis deux jours j’ai fait cette promesse
Puis fiez-vous à rimeur qui répond
D’un seul moment. Dieu ne fit la sagesse Lire la suite...
De votre nom j’orne le frontispice
Des derniers vers que ma Muse a polis.
Puisse le tout ô charmante Philis,
Aller si loin que notre los franchisse
La nuit des temps: nous la saurons dompter
Moi par écrire, et vous par réciter.
Nos noms unis perceront l’ombre noire
Vous régnerez longtemps dans la mémoire,
Après avoir régné jusques ici
Dans les esprits, dans les cœurs même aussi. Lire la suite...
Il est un conte usé, commun, et rebattu,
C’est celui qu’en ces vers j’accommode à ma guise.
Et pourquoi donc le choisis-tu ?
Qui t’engage à cette entreprise ?
N’a-t-elle point déjà produit assez d’écrits ?
Quelle grâce aura ta Matrone
Au prix de celle de Pétrone ?
Comment la rendras-tu nouvelle à nos esprits ?
Sans répondre aux censeurs, car c’est chose infinie,
Voyons si dans mes vers je l’aurai rajeunie. Lire la suite...

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