Poème d’Amoureux

Je bois le doux ruisseau irisé de tes lèvres, Dans un songe fruité de douceur et de sève. Puis je noie mon visage en ta forêt ambrée, Où chantent les oiseaux parfumés de baisers.

Mon cSur est un calice éclaboussé divraie Il essaime ses maux en lambeaux de misère. Mon cSur est un calice à vider de lexcès Il égraine des mots en lambeaux de poussière.

Pousser un hurlement dans un désert de feu Mouiller les mots damour dans les soleils de cire, Brouiller les cieux damnés désertés par les dieux. Ancrer notre silence en maux qui se déchirent.  

Le silence et le cri Jaillissant de la terre Si douce et si amère Aux portes de la nuit.  

Au plus profond de toi, je cueillerai lémoi Conjugué de nos voix, toutes en notes de soi. Au plus profond de toi, embrasure du moi, Des embrasses de soie nous tresseront les doigts.

Les lumières qui tremblent ont rompu mon écho, Les fenêtres aux yeux caves ont tué les couleurs Et le calice boit la chair et sa douleur Où les arbres qui songent ont vibré staccato.  

Le lac gelé frémit de laurore écarlate, Une branche gémit et métreignit de sang, Puis ma bouche retint le fil de miel épars Ruisselant sur ta langue enfiévrée de mendiant.  

La nuit sétire encore et me ronge les sens. Je laime à en souffrir et les arbres gémissent, Je laime à en mourir et mes lignes blêmissent Sous la lune lépreuse je ne vois que le sang.    

Mourir dans le silence où seule la nuit séplore Dans le creux de ton ventre à vide de paroles Séloigner pas à pas du gouffre de la vie En tourbillons de sang cuivrée dessus la langue  

Dans le creux de ta paume une porte se ferme Une croix se cisèle ocrant ton corps en berne Le silence tenchaîne à la bouche affamée Du soleil vert de gris de désert verrouillé.    

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