Amours de Diane 1

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Ma nef passe au destroit d’une mer couroucée,
Toute comble d’oubly, l’hiver à la minuict;
Un aveugle, un enfant, sans soucy la conduit,
Desireux de la voir sous les eaux renversée.

Elle a pour chaque rame une longue pensée
Coupant, au lieu de l’eau, l’espérance qui fuit;
Les vents de mes soupirs, effroyables de bruit,
Ont arraché la voile à leur plaisir poussée.

De pleurs une grand’pluie, et l’humide nuage
Des dedains orageux, detendent le cordage;


Retors des propres mains d’ignorance et d’erreur.

De mes astres luisants la flame est retirée,
L’art est vaincu du tens, du bruit et de l’horreur.
Las! puis-je donc rien voir que ma perte asseurée?

 

Textes poétiques

Philippe Desportes

Amours de Diane 1 Textes poétiques Poésie Philippe Desportes

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