À un lauréat de l’Académie française

Dans  Les Fleurs de givre
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Tu voulais recueillir, comme en un reliquaire,
Les noms des vétérans du groupe audacieux
Qui s’obstine à lutter pour garder sous nos cieux
Le verbe si fécond de la France, ta mère.

 


Tu fis un livre aussi viril que gracieux,
Une œuvre de justice, une œuvre salutaire.
Et la Gloire, là-bas, au pays des aïeux,
Hier, a sur ton chef posé sa main austère.

Bravo ! merci ! bravo ! ― Devant l’altier fleuron
Qu’on verra désormais resplendir à ton front
Mon cœur français s’enflamme et mon âme est en fête.

Et, parce que mon nom à ton livre est scellé,
Je sens, moi qu’un désert sans palmes a brûlé,
L’ombre de tes lauriers descendre sur ma tête.

 



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