à georges rodenbach

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Blanc, blanc, tout blanc, ô Cygne ouvrantes ailes pâles,
Tu prends l’essor devers l’Éden te réclamant,
Du sein des brouillards gris de ton pays flamand
Et des mortes cités, dont tu pleuras les râles.

Bruges, où vont là-bas ces veuves aux noirs châles ?
Par tes cloches soit dit ton deuil au firmament !
Le long de tes canaux mélancoliquement
Les glas volent, corbeaux d’airain dans l’air sans hâles.

Et cependant l’Azur rayonne vers le Nord
Et c’est comme on dirait une lumière d’or,


Ô Flandre, éblouissant tes funèbres prunelles.

Béguines qui priez aux offices du soir,
Contemplez par les yeux levés de l’Ostensoir
Le Mystique, l’Élu des aubes éternelles !

 

Pièces retrouvées

Emile Nelligan

à georges rodenbach Pièces retrouvées poésie Emile Nelligan

 poésie Emile Nelligan - Pièces retrouvées - à georges rodenbach -  Blanc, blanc, tout blanc, ô Cygne ouvrantes ailes pâles, Tu prends l'essor devers l'Éden te réclamant,


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