Marie-Clairee Blais, histoire et biographie de Blais

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Née le 5 octobre 1939 au Québec, Marie-Claire Blais figure parmi les plus importants personnages de la littérature québécoise. Elle est aujourd’hui âgée de 76 ans et a raflé, au cours de sa carrière de nombreux prix et récompenses.

Ses débuts

La famille de l’écrivaine est issue du milieu ouvrier. Elle a ainsi dû abandonner ses études pour gagner sa vie. À l’âge de 17 ans, elle reprend des cours à l’Université Laval. C’est là qu’elle fit connaissance avec Jeanne Lapointe et le père Georges-Henri Lévesque. Ces derniers l’ont encouragé à écrire et à publier ses œuvres. C’est ainsi que parut, en 1959, son tout premier roman intitulé La belle bête. Les critiques positives n’ont pas tardé à venir.

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Le succès

Grâce à Edmund Wilson, elle obtient deux bourses de la Fondation Guggenheim, la première en 1963 et la deuxième en 1965. En 1963, elle part pour les Massachussetts, aux États-Unis où elle décide de s’installer. Elle a d’abord vécu à Cambridge avant d’aller vivre avec Barbara Deming et Mary Meigs à Wellfleet, en région du Cap Cod. Elle retourne finalement au Québec en 1975 après avoir séjourné en Chine et vécu deux ans en Bretagne. Pour la plupart de ses séjours à l’étranger, Marie-Claire Blais les doit à des bourses ou à des prix. Cela lui a permis de se consacrer entièrement à la littérature

Malgré ses déménagements, Marie-Claire Blais n’a jamais cessé d’écrire. On lui connaît de nombreux romans ainsi que des pièces de théâtre. Dans cet univers, elle a connu le succès dès sa première pièce rédigée en 1967. Celle-ci, intitulé L’Exécution raconte l’histoire d’un meurtre commis par des élèves d’un collège privé. Elle a été présentée au Théâtre du Rideau Vert, à Montréal en mars 1968 et ce n’est qu’en 1970 qu’elle a été publiée.

Elle a également écrit un des monologues de la célèbre pièce de théâtre québécoise intitulée La Nef des sorcières. Elle l’a écrite avec six autres femmes et fut un gros succès dans les années 1970.

La grande majorité de ses ouvrages sont traduits dans plusieurs langues.

Marie-Claire Blais

Marie-Claire Blais

Ses œuvres

On lui compte, jusqu’à aujourd’hui :

  • une vingtaine de romans : La belle bête en 1959, Tête blanche en 1960, Le jour est noir en 1962, Une saison dans la vie d’Emmanuelle en 1965, L’insoumise en 1966, David Sterne en 1967, Une liaison parisienne en 1975, Visions d’Anna en 1982, Soifs en 1995, Mai au bal des prédateurs en 2010, Aux jardins des acacias en 2014, Le festin au crépuscule en 2015, …
  • cinq pièces de théâtre : L’Exécution, Sommeil d’hiver en 1984, L’île en 1988, Petites éternités perdues en 2007 et Désir en 2007
  • quelques pièces radiophoniques : Un couple (1971-1974), L’envahisseur (1971-1974), Murmures (1977), Fantômes d’une voix (1980), Noces à midi au-dessus de l’abîme (2005)
  • de la poésie : œuvre poétique composée de poèmes écrits entre 1957 à 1996. l’ouvrage a été publié en 1997
  • un essai intitulé Passage américains paru en 2012

Pour le cinéma, elle a été la scénariste de :

  • Tu as crié : Let me go. Ce documentaire a été réalisé par Anne Claire Poirier en 1997 et a remporté le Prix Génie
  • La belle bête réalisé par Karim Hussain en 2006

Ses romans Une saison dans la vie d’Emmanuel et Le Sourd dans la ville ont également été adaptés au cinéma. Pour le premier, une édition de luxe a été publiée aux Éditions du Jour en 1968 avec des illustrations originales de Mary Meigs.

Son fonds d’archives est conservé à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec.

De nombreux éditeurs ont fait connaître ses œuvres tels qu’Éditions du Jour, Stanké, Éditions du Boréal, Grasset, Gallimard, Seuil, Belfond, Laffont, …

Prix et honneurs

Marie-Claire Blais obtient son premier prix littéraire, celui de la langue française en 1961 pour son roman La belle bête. Ont par la suite suivi :

  • le prix Médicis et le prix France-Québec pour Une saison dans la vie d’Emmanuel en 1966
  • le prix du Gouverneur général pour Les manuscrits de Pauline Archange en 1969
  • le prix littéraire Canada-Communauté française de Belgique en 1976
  • le Prix du Gouverneur général pour Le sourd dans la ville en 1979
  • le prix Athanase-David en 1982
  • le prix de l’Académie française pour Visions d’Anna en 1983
  • le prix Ludger-Duvernay en 1989
  • le prix du Gouverneur général pour Soifs en 1996
  • le prix international Union latine des littératures romanes en 1999
  • le Grand prix Metropolis bleu en 2000
  • le prix W. O. Mitchell en 2000
  • le prix Gilles-Corbeil en 2005
  • le prix du Gouverneur général pour Naissance de Rebecca à l’ère des tourments en 2008
  • le Grand prix du livre de Montréal pour Le jeune homme sans avenir en 2012
  • le prix Molson en 2016

Outre ces récompenses, Marie-Claire Blais a été élue :

  • Compagnon de l’ordre du Canada en 1972
  • Membre de la Société royale du Canada en 1986
  • Membre de l’Académie des lettres et des sciences humaines en 1986
  • Membre de l’Académie royale de langue et de littérature française de Belgique en 1993
  • Membre de l’Académie des lettres du Québec en 1994
  • Officier de l’Ordre national du Québec en 1995
  • Chevalier, ordre des Lettres du ministère de la Culture en France en 1999

Elle a également obtenu la Mention du American Biographical Institute en 1997 ainsi que le Doctorat Honoris Causa ès Lettres auprès de l’Université Laval en 2009.

Depuis l’année 2005, l’écrivaine parraine le prix littéraire Québec-France Marie-Claire-Blais. Celui-ci est attribué chaque année par l’Association Québec-France à un auteur français.



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