Blaise Cendrars, histoire et biographie de Cendrars

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Écrivain français d’origine suisse, Blaise Cendrars de son vrai nom Frédéric Louis Sauser, est né le 1er septembre 1887 à La Chaux-de-Fonds, dans le Neuchâtel en Suisse. Il est décédé le 21 janvier 1961 à Paris.

Études et débuts dans la littérature

Frédéric Louis Sauser est issu d’une famille bourgeoise bernoise, mais francophone. Son père était un homme d’affaires qui a donné une vie remplie de déplacements à sa famille. Lorsque Freddy fut envoyé en pension en Allemagne, il a fugué. Ses parents l’inscrivirent alors à l’École de commerce de Neuchâtel un peu contre son gré puisque ces études ne lui plaisaient pas. Il eut alors des résultats peu brillants et en 1904, il fut envoyé en apprentissage à Saint-Pétersbourg. Il travailla chez un horloger suisse jusqu’en 1907 et avait l’habitude de côtoyer la Bibliothèque Impériale. Très vite devenu un habitué, il y rencontra un certain R. R. qui l’encouragea à écrire. C’est ainsi qu’il commença à coucher sur papier ses pensées et ses lectures.

Il retourne en Suisse en 1907 et entame des études de médecine à l’Université de Berne. L’histoire raconte alors que c’est durant cette formation qu’il aurait rencontré Adolf Wölfli qui était interné à l’asile de la Waldau. Souffrant de schizophrénie et de nature violent, cet homme était connu pour ses grands talents de dessinateur. Cendrars se serait alors inspiré de lui pour écrire Moravagine, le « grand fauve humain ». Le roman a été publié chez Grasset en 1926 soit près de dix ans après qu’il l’ait commencé.

Quelques liens

Malgré ses études universitaires, Cendrars ne trouve pas les réponses qu’il cherche concernant l’homme, son comportement et son psychisme.

C’est grâce au Latin mystique de Remy de Gourmont qu’il se mit à écrire ses premiers poèmes : Séquence.

En 1911, il retourne à Saint-Pétersbourg et y vécut pendant quelques mois. Il y débuta son premier roman intitulé Moganni Nameh paru en feuilleton en 1992.

En découvrant Schopenhauer, il donna un nouveau sens à sa vie à travers la phrase « le monde est la représentation ». Dès lors, il se dédia entièrement à la poésie.

Son séjour aux États-Unis

À la fin de l’année 1911, Blaise Cendrars, part rejoindre Féla Poznanska à New-York. C’était une étudiante polonaise qu’il a rencontré à Berne. Il finit par l’épouser et eut avec elle trois enfants : Odilon, Rémy et Miriam.

Un poète accompli

Dans cette nouvelle ville, l’écrivain découvre un univers fait de vitesse, de mécanique et de modernité. Son travail en fut influencé à l’image du poème Les Pâques à New York qui est le premier texte ayant déclenché la poésie moderne. C’est également le premier œuvre qu’il a signé de son pseudonyme Blaise Cendrars, un nom qu’il a choisi en référence à la braise ou à la cendre desquelles le phénix finit toujours par renaître.

Il faut savoir que ce n’est pas le seul nom de plume qu’il a porté puisqu’il a également écrit des œuvres sous les noms de Freddy Sausey, Diogène ou encore Jack Lee.

Durant l’été 1912, il revient à Paris avec la vocation de poète. Il fonde la revue Les Hommes Nouveaux avec Emil Szittya et commença par publier ses œuvres. Il se lia également d’amitié avec d’autres grands noms de la littérature et de l’art tels que Chagall, Apollinaire, Csaky, Delaunay, Léger, …

En 1913, il publie l’un de ses plus célèbres poèmes La Prose du transsibérien et de la petite Jehanne de France. Dans ce livre, il a inséré des images en couleurs de Sonia Delaunay-Terk. Il se déclina alors sous forme de poème-tableau haut de deux mètres qui, à l’époque, a engendré une vive polémique.

Influencé par ses relations avec divers artistes de l’École de Paris, Blaise Cendrars se lança dans l’écriture de poèmes abstraits révolutionnaires dont certains étaient des hommages à des peintres.

La première guerre mondiale

Dès l’éclatement de la guerre, Cendrars s’engage à la Légion étrangère et gravit rapidement les échelons. Il fut d’abord affecté à la 6e compagnie du 3e régiment de marche du 1er Régiment étranger puis fut promu légionnaire de 1re classe au bout de six mois d’engagement et après son baptême de feu sur la Somme. Il fut ensuite nommé caporal grâce à son courage, mais lorsque son régiment se dissous en juillet 1915, il est affecté au 2e Régiment de marche du 2e Régiment étranger.

Son bras droit dut grièvement blessé par une rafale de mitrailleuse durant l’offense de Champagne le 28 septembre 1915 et fut amputé au-dessus du coude. Il obtient la médaille militaire et est cité à l’ordre de l’armée avant d’être reformé.

Blaise Cendrars

Blaise Cendrars

Le poète manchot

Après avoir perdu sa main droite, Blaise Cendrars dut apprendre à écrire avec la main gauche ce qu’il ne fit pas sans mal. En 1916, La Guerre au Luxembourg est publiée et le 16 février 1916, il est naturalisé français.

Durant l’été 1917, il se découvre une nouvelle identité, celle du poète de la main gauche. Le 1er septembre, durant ce qu’il appelle sa « plus belle nuit d’écriture », il écrit La fin du monde filmée par l’Ange N.-D. S’ensuivit ensuite une riche période fortement productive avec des poèmes tels que Profond d’aujourd’hui, Le Panama, les Dix-neuf poèmes élastiques, …

Il quitte ensuite Paris en partie pour s’éloigner de milieux littéraires d’avant-garde dont le Dada et le surréalisme qui lui paraissent dépassés.

Il travailla pendant une courte période dans le cinéma où il a occupé le poste d’assistant d’Abel Gance pour la réalisation de J’accuse. En 1921, il se lance dans une réalisation d’un film à Rome, mais l’échec le fit vite redescendre sur terre.

En 1924, il se rend au Brésil, le pays qu’il considérait comme son « Utopialand ». Il en parle d’ailleurs souvent dans ses livres tout comme il a parlé de l’Afrique qui le passionna également. Il retourne au Brésil par deux fois et s’y lie d’amitié avec les poètes Oswald de Andrade, Mário de Andrade, Luis Aranha, Carlos Drummond de Andrade, Sérgio Milliet, … Il y a également rencontré les peintres Cicero Dias et Tarsila do Amaral qu’il aimait surnomme « la plus belle Pauliste du monde ».

De retour du Brésil, il entame la rédaction de L’Or qui fut un succès mondial et fit de lui un romancier de l’aventure durant les années 20.

Après la découverte de la vie romancée de Jean Galmot, il s’intéressa au journalisme et devient un grand reporter dans les années 1930.

Lorsque la guerre éclate en 1939, il s’engage en tant que correspondant de guerre auprès de l’armée britannique. Paris-Soir a publié ses reportages et lorsque les Allemands ont pilonné son livre Chez l’armée anglaise, il décida de quitter Paris et de s’éloigner du monde du journalisme. Il vécut à Aix-en-Provence pendant toute la durée de l’occupation et n’écrit aucune œuvre pendant trois ans.

La visite du romancier Edourd Peisson mit fin à son silence et le 21 août 1943, il se remit à écrire et de nombreuses œuvres parurent alors.

Il retourne de manière définitive à Paris en 1950 et collabore régulièrement avec la Radiodiffusion française. En 1956, il publie sa dernière œuvre intitulée Emmène-moi au bout du monde !

Il est victime d’une première attaque cérébrale le 21 juillet 1956 puis d’une seconde en 1958. En 1959, il se convertit au catholicisme et épouse Raymone à l’église Saint-Dominique le 1er mais de cette même année.

Il meurt le 21 janvier 1961 après avoir reçu de justesse le Grand Prix Littéraire de la Ville de Paris. C’est la seule récompense qu’on lui connaît de manière officielle.

Un Espace Blaise-Cendrars lui a été dédié et inauguré en 2005. Un lycée de sa ville natale a également pris son nom ainsi que la médiathèque de Conflans-Sainte-Honorine.

Ses œuvres

Romans, poèmes, essais, contes, nouvelles, pièces radiophoniques, écrits autobiographiques, reportages, correspondance, traductions, … Blaise Cendrars a écrit une grande quantité d’œuvres et a laissé à la jeune génération, un héritage riche et varié.

 



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